Un coup d’État, c’est comme un coup en dessous de la ceinture, interdit en boxe. Ce coup fourré n’est pas apprécié en démocratie. Il peut se justifier dans une situation de chaos généralisé dans un pays.
Moïse Moni Della décortique le coup Tribune.
Débloquer le blocage, comme c’est le cas dans certains pays, particulièrement africains. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui en RDC. Il y a, certes, une défaillance de la gouvernance et corolaire la rupture sociale avec comme conséquence directe le manque de contenu dans le sachet troué de la ménagère congolaise. Mais le coup d’État est une rupture brutale du fonctionnement des institutions qu’il ne faut jamais encourager en RDC.
Le départ du pouvoir du président Félix Tshisekedi ne doit être envisagé que dans des circonstances démocratiques : une élection présidentielle, au terme de laquelle, il peut être battu par un autre candidat.
Étant un pionnier de l’Udps qui s’est battu sans relâche pour l’instauration de la démocratie et ayant subi toutes sortes de privations et humiliations, les dernières en date en 2016 où j’étais arrêté dans les conditions inhumaines et dégradantes par les militaires sous les ordres directs du général d’opérette, de façade et de parade, Amisi Kumba dit Tango fort, je ne peux cautionner l’idée d’un coup d’État. Sinon, à quoi aurait servi ce long combat périlleux que nous avons mené pour la démocratie ? La RDC a connu une expérience malheureuse d’un coup d’État avec Mobutu en 1965.
Les conséquences néfastes sur l’évolution du pays sont difficiles à solder à nos jours. Toute personne de bon sens devrait s’aligner contre cette pratique rétrograde. Cap vers les élections transparentes, inclusives en 2023 !. Que le souverain primaire, détenteur du pouvoir, se prononce et départage pacifiquement les protagonistes.